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Lait
Les producteurs exigent la revalorisation des prix du lait

Malgré les annonces, les + 25 €/1 000 litres dès avril ne seront pas pour tous les producteurs. Les coopératives renâclent.

© C. Perrot

“Savoir que les 25 € les 1 000 l. attendus sur le mois d’avril ne seront pas payés, ça ne passe pas !” Voici en substance ce qu’expriment les producteurs laitiers qui ont reçu l’annonce de leurs coopératives au sujet des prix du lait de ce second trimestre. “C’est incompréhensible de la part d’une coopérative”, s’énervent les producteurs qui voient l’application des accords repoussée de mois en mois. “Est-ce que nos entreprises espèrent noyer le poisson en pensant que les travaux dans les champs nous empêcheraient de réagir ?” Pourtant ces 25 €/1 000 l. semblaient être acceptés par la filière et légitimés par le médiateur. D’ailleurs trois entreprises collectant en Maine-et-Loire (Lactalis, Bongrain et Sodiaal) ont annoncé cette évolution mais pas les autres coopératives que sont Laïta (Terrena), Eurial et Terra Lacta. “C’est avec colère qu’on a compris que les 25 € ne seront pas pour nous en avril, pourtant on misait sur ce paiement supplémentaire sur le règlement d’avril versé ces jours-ci pour payer les factures…”, dénoncent les coopérateurs.

Rappel des faits
Après des mois de pression syndicale, la FNPL avait obtenu en avril la tenue d’une table ronde nationale. Toute la filière, de la grande distribution aux producteurs, était conviée à ce rendez-vous présidé par le ministre de l’Agriculture. Au final le constat des difficultés des producteurs était partagé par tous. Après négociation, il semblait possible fin avril d’arriver à un consensus. Le médiateur avait en effet communiqué en ce sens et jugeait une augmentation d’au moins 25 € / 1 000 l du prix du lait dès avril “possible” et “souhaitable”. Malheureusement, tous les producteurs n’ont pas obtenu cette traduction sur leur paiement d’avril. Bien sûr, cette hausse nécessite que les entreprises puissent la répercuter à la grande distribution et c’est là que le bât blesse. Les coopératives considérant que “l’accord” du médiateur n’est pas suffisant.

 

La bataille continue
Loin d’être résignés, les membres du conseil d’administration de la FDSEA réunis mardi dernier ne veulent pas lâcher sur cette question des prix du lait. “Des transformateurs ont annoncé la revalorisation du prix du mois d’avril et il n’est pas acceptable que ce soient les coopératives qui ne le respectent pas”, affirme Alain Cholet, président de la FDL. “Les producteurs ne peuvent pas être pris en otage entre les entreprises et la distribution”, a-t-il affirmé. “Nous ne sommes pas naïfs et savons que la distribution fait pression, mais autant nous saurons réagir si les enseignes n’acceptent pas les hausses de tarifs comme elles s’y sont engagées, autant nous ne pouvons pas tolérer le comportement des coopératives qui ne suivent pas cet accord national. Le combat syndical se poursuit et ceux qui ne le respecteront pas  devront rendre des comptes aux producteurs. Le système où le gouvernement demande tacitement à la grande distribution d’absorber la chute du pouvoir d’achat, où la grande distribution fait absorber aux transformateurs en faisant pression à la baisse et où les transformateurs font absorber aux producteurs en début de chaîne est suicidaire”, conclut-il.

 

S.D.

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