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Prix du lait
L'UNELL dénonce le « diktat » de Lactalis aux producteurs

A la suite d'une ultime négociation le 3 janvier, l'UNELL1 et Lactalis demeurent en profond désaccord sur la fixation du prix du lait, fixé de manière unilatérale par l'industriel à 405 €/1000 L pour le mois de janvier.

La trêve de fin d'année n'aura pas duré longtemps. Malgré l'incitation du médiateur à trouver des solutions, le groupe Lactalis a refusé toutes les propositions de l'UNELL concernant l'évolution de la formule de prix. L'AOP, qui représente plus de 2/3 de la collecte française du groupe Lactalis, avait proposé en particulier « d'élargir la prise en compte du prix de revient à l'ensemble des PGC France (50% du prix) conformément à EGALIM et de partager les risques sur le marché des produits industriels (beurre/poudre) ». Une proposition refusée par l'industriel, qui a annoncé par communiqué de presse son prix du lait de janvier à 405 €/1000L. De quoi susciter la colère des représentants de l'UNELL qualifiant dans un communiqué cette méthode de « diktat de Lactalis ». « Lactalis fait supporter aux producteurs de lait 100% des coûts de transformation du beurre/poudre, ainsi que la forte volatilité de ses cotations. Ce faisant l'entreprise s'offre une marge fixe et transfert 100% des risques de ce segment de marché qui résulte de sa seule stratégie. Une situation également révoltante puisqu'en parallèle Lactalis nous adresse un NON catégorique à une meilleure prise en compte des prix de revient sur la part du lait destiné au marché intérieur » réagissait son président Yohann Serreau.

 

L'AOP estime en effet que la formule de prix Lactalis est faite « avec des paramètres décidés seul ou qui sont dépassés », dénonçant « un prix de revient en élevage réévalué à 1% contrairement aux 5% demandés par l'UNELL, [...] un indice des prix de vente sorties usine qui ne permet pas d'être dans le principe de construction du prix en marche en avant et qui inclut l'effet des promotions, [...], une valorisation beurre-poudre dont le coût de transformation aurait doublé depuis 2011 (valeur qui n'est pas validée par le CNIEL) ».

La FRSEAO menace

Dans un communiqué du 10 janvier, la section laitière de la FRSEAO relatait « la colère qui gronde » chez les producteurs Lactalis et apportait son soutien total aux OP livrant à Lactalis, face une situation qui placera le numéro 1 mondial laitier « en bas de tableau » du prix du lait français. « L'attitude de Lactalis est inacceptable, elle est contraire à l'application de la loi EGAlim. La FRSEAO section laitière et ses sections départementales en ont marre de demander le respect de la loi. La loi doit s'appliquer, il n'y a pas de discussion ! Et c'est la responsabilité des pouvoirs publics de s'en assurer ». Le syndicat se dit d'ailleurs prêt à se mobiliser pour soutenir les OP dans leur bras de fer : « si cela s'avère nécessaire, nous saurons frapper là où cela fait mal. L'enjeu va au-delà des producteurs Lactalis » déclarait sa présidente Marie-André Luherne.

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