Aller au contenu principal

Fertilisation
Maintenir des rendements avec moins d’azote

Mardi 15 novembre, à Chavagnes, le service agronomie du CERFRANCE 49 a présenté un essai sur une fertilisation innovante en maïs.

Diminuer la fertilisation azotée en la compensant par des apports de minéraux et d’oligo-éléments. Tel était l'objectif de l'essai mené sur une culture de maïs par le service agronomie du CERFRANCE 49*. « Entre la hausse du prix de l’engrais et les enjeux environnementaux, il nous semblait intéressant de voir comment faire pour réduire la consommation d’engrais minéral en le valorisant mieux, tout en maintenant, voire en améliorant les performances technico-économiques », explique Cédric Lioton, conseiller en agronomie pour le centre de gestion. L’essai a été réalisé au Gaec Ludeau aux Rosiers-sur-Loire, sur une culture de maïs semences. « C’est une culture à forte valeur ajoutée dans la Vallée ». Les premiers résultats de l’essai sont encourageants, puisque c’est la modalité avec l’apport le plus faible en engrais minéral complété par des minéraux et oligo-éléments, qui présente les meilleurs rendements. « Avec 90 unités d’azote, on obtient des rendements de 91 qtx brut/ha ».
Dans l’essai présenté, 6 modalités ont été réalisées : une qui a servi de témoin, une modalité avec un fort apport d’azote, 3 modalités en variant la quantité d’éléments minéraux apportés et une dernière modalité qui correspondait aux pratiques de l’agriculteur.  
Pour cet essai, le service agronomie a réalisé une analyse de sol avant le semis. « Nous avons regardé la fertilité chimique du sol. Nous avons identifié quels étaient les excès et les carences de minéraux dans le sol ». L’itinéraire technique de l’agriculteur , hors fertilisation, n’a pas été modifié. « L’analyse de sol est basé  sur le principe de William Albrecht, un chercheur américain. » Cette méthode repose principalement sur la notion d’équilibre entre les éléments minéraux du sol. « En fonction de l’analyse, on fait des apports supplémentaires en fonction des besoins d’équilibres chimiques du sol. Parce qu’un excès d’un minéral va bloquer l’assimilation d’autres. » En l’occurrence, des apports de chélate de zinc ont été réalisés pour améliorer la vigueur. Et du sulfate de magnésie et de potasse ont été apportés. Après ce premier apport, une analyse de sève a été effectuée au stade 2 feuilles. « Même principe que l’analyse de sol, on regarde ce qui se passe dans la plante. On regarde si rien ne bloque le processus de photosynthèse. » Les analyses de sève vont permettre de réguler les déficits ou les excès des éléments nutritifs essentiels pour maximiser la photosynthèse. Suite à cette analyse, la culture a bénéficié d’un nouvel apport foliaire. « Il n’y a pas de recette toute prête, on adapte en fonction du sol et de la plante », insiste l’agronome.
Cet essai prouve aussi l’intérêt économique de la réduction d’apport d’azote surtout dans un contexte de charges très volatiles. La modalité avec un apport d’azote de 170 unités/ha coûterait dans le contexte actuel 744 €/ha (411 € en 2021). En sachant que les rendements étaient de 88,8 qtx/ha. La modalité avec le moins d’azote complété par de la nutrition s’élève à un coût de 583 €/ha (388 €en 2021).   
« Avant de penser azote, pensez équilibres », conclut Cédric Lioton.
 

* L’essai a été réalisé en partenariat avec l’Agence de l’eau, la région Pays de la Loire et le syndicat de Layon Aubance Louets et de l’Authion.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Le président de la FDSEA49, Emmanuel Lachaize, a exprimé les revendications des filières concernant le stockage de l'eau.
La ministre défend le stockage de l'eau pour toutes les filières

En visite en Anjou, la ministre de l'Agriculture a annoncé une enveloppe de 11 millions d'euros pour les projets de recherche…

Le maïs non irrigué de Jean-Marie Bouvet, à la Jaille-Yvon, n'a quasiment pas levé, faute de pluies suffisantes lors de son implantation fin avril. Mêmes les adventice ne lèvent pas dans cette parcelle.
Le thermomètre monte, les cultures ont soif 
Le déficit hydrique et les températures élevées inquiètent les agriculteurs. Le potentiel de rendement pourrait être réduit si…
Alain Denieulle a remercié Bernard Bellanger pour ses 8 années à la présidence de la Safer Pays de la Loire.
Alain Denieulle succède à Bernard Bellanger à la présidence
Suite à l'assemblée générale de la Safer Pays de la Loire, jeudi 19 juin, à Beaucouzé, Alain Denieulle a été élu à la présidence…
Anthony Ménard détaille les demandes de la profession face aux parlementaires du 49, dans les vergers de Séné, vendredi 27 juin.
Accès à l'eau : FDSEA49 et JA49 réclament des actes
Les syndicats agricoles ont interpellé les parlementaires du Maine-et-Loire sur les difficultés actuelles de production de la…
Amaury de Gavelle, responsable adjoint du service céréales au groupe UAPL. 
De l'intérêt agronomique et économique des rotations longues 

La CAPL a calculé la valeur ajoutée des filières "Perles d'Anjou" à l'échelle de la rotation. Les rotations longues et…

Philippe Bolo, député de la 7e circonscription de Maine-et-Loire.
"Il ne faut pas diaboliser la consommation de viande"
Le député de la 7ème circonscription de Maine-et-Loire Philippe Bolo  a présenté les conclusions du rapport sur les…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois