Aller au contenu principal

A Mazé, l’apicultrice bourdonne d’idées

Camille Rousseau propose du miel bio et autres produits transformés sous la marque “Abeilles de Loire” depuis septembre 2018.

Camille Rousseau est installée avec Clément Gentet en tant que conjoint collaborateur en apiculture à Mazé-
Milon depuis septembre 2018.
Camille Rousseau est installée avec Clément Gentet en tant que conjoint collaborateur en apiculture à Mazé-
Milon depuis septembre 2018.
© AA

Camille Rousseau a fait de sa passion son métier. Elle est apicultrice, à Mazé-Milon, depuis septembre 2018. Elle et son conjoint, Clément Gentet, ont créé l’entreprise Abeilles de Loire. Ils détiennent, aujourd’hui, 120 ruches. Le tout en agriculture bio depuis mars 2020.
C’est au hasard des rencontres que la jeune femme s’est intéressée de plus près aux abeilles. Après ses études - un bac STAE et un BTS Gestion protection de la nature - elle a travaillé comme animatrice environnement pendant 2 ans à Terra Botanica. « J’y ai rencontré des apiculteurs de l’association sanitaire apicole départementale du Maine-et-Loire. On discutait beaucoup de leur travail. Ils sont devenus des amis. » Avec son conjoint, ils se sont formés à l’apiculture au rucher école de l’association.
« En 2013, nous avions 4 - 5 ruches à la maison. L’apiculture n’était qu’une passion. » Elle enchaîne les CDD dans l’animation ou autres. Un contrat dans une enseigne de magasin de sport sera celui de trop. « Enfermée, avec aucune lumière extérieure toute la journée, l’odeur de plastique, la musique permanente, le bruit... » La jeune femme comprend qu’elle ne veut plus de cette vie-là. « J’ai décidé de passer un BP REA (Responsable d’exploitation agricole) option apiculture. » Avec l’idée de devenir son propre patron. « J’ai toujours eu envie de m’installer dans l’agriculture. Plus jeune, j’avais même pensé à m’installer en pension équine. » En formation, au CNPH de La Ménitré en partenariat avec le CFPPA de Vesoul (pour l’orientation apiculture), Camille Rousseau est en alternance chez des apiculteurs angevins, La Butineuse des Sept voies. « Ce sont des piliers encore aujourd’hui. Je continue à leur demander conseils. » En 2016, diplômée et mère pour la 2e fois, la jeune femme prend un congé parental de 2 ans. « Cela a été l’occasion de faire mûrir mon projet d’installation. » Et aussi d’augmenter son nombre de ruches. « Dès le départ, je souhaitais faire de la vente directe. » Le couple a pris du temps pour trouver le bon terrain avec l’emplacement qui convient. L’entreprise se situe à Mazé-Milon, en face du Château de Montgeoffroy. Sur place, se trouve un rucher « qui est la “maternité”. » Les autres sont positionnés dans 4 ou 5 endroits fixes répartis dans le Maine-et-Loire. « Une partie est chez des agriculteurs bio. D’autres ruches sont chez des particuliers. » Particularité d’Abeilles de Loire : un seul rucher est en transhumance.

Privilégier le circuit court
La miellerie est encore en chantier. Le bâtiment de 200 m2 conçu en éco-construction accueillera le bureau de l’entreprise, le laboratoire d’extraction, de transformation et le point de vente directe et de pédagogie. « Pour le moment, il n’y a que le labo d’extraction qui est terminé depuis juin 2019. » En attente de subventions du Conseil départemental et du Feader, les travaux sont en stand-by. « Pour donner de la valeur ajoutée à la production », l’apicultrice propose, en plus du miel,  des produits transformés : confitures, bonbons au miel, pain d’épice, nougat, pâte à tartiner... Tous ses produits ne sont commercialisés qu’en vente directe et en circuit de proximité (Amap, quelques épiceries bio vrac, drives de produits locaux). Si la trentenaire ne manque pas de débouchés, elle manque de miel… « Je n’arrive pas à fournir toutes mes demandes ». En cause, une saison 2019 compliquée avec une faible production. « Je n’ai produit qu’un tiers de ce que je prévoyais... Heureusement, la DJA m’a sauvée. »

L’année 2020 se présente mieux. « La météo a été très clémente et la végétation a même 3 semaines d’avance, mais les ruches ont dû être divisées pour faire des essaims afin de pallier des pertes hivernales et augmenter le cheptel, ce qui impacte la production de miel de printemps. La miellée d’acacia a été très précoce et est tombée pendant les “Saints de glaces”. Les températures ont été trop fraîches pour faire de bonnes récoltes de miel. » Le tilleul, la ronce et le châtaignier, en cours de floraison, quant à eux, présagent de belles productions.

Pour pallier le manque de production, l’apicultrice prévoit d’atteindre 200 ruches d’ici 2021.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
265 personnes ont participé à l'assemblée générale mardi 16 avril.
Nuisibles : la force du collectif
La fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON49) a tenu son assemblée générale…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois