Aller au contenu principal

Magazine
Produire de la truffe en Saumurois

La trufficulture est une activité qui se développe dans la région des Pays de la Loire, notamment dans la Sarthe, en Vendée, mais aussi en Saumurois, où les sols calcaires se prêtent bien à l’implantation de truffières.

La truffe est un champignon très délicat : récoltée trop tôt, elle manquera de saveur. Récoltée trop tard, elle risque de geler ou pourrir, car elle est riche en eau.
© AA

« Avec le réchauffement climatique, la truffe remonte de plus en plus au Nord. Deux chercheurs, un Français et un Anglais, ont mis en avant qu’en 2100  on devrait pouvoir la trouver dans les pays scandinaves ! », explique Abdallah Meghazi, conseiller en agro-foresterie à la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire. Depuis une vingtaine d’années, ce dernier accompagne des agriculteurs ligériens désireux de se diversifier dans ce champignon d’exception, très prisé sur les tables de fêtes.  « Ce qui a motivé les premiers trufficulteurs de la région, c’est de pouvoir valoriser des coteaux ou des terres non cultivées », détaille le conseiller. Une association des trufficulteurs des Pays de la Loire (ATPL) a été créée, regroupant une trentaine de membres, présidée par le producteur sarthois Geoffroy de Bouillé. Ils envisagent, pour la fin de l’année 2023, de proposer au public un marché aux truffes.
La truffe est une affaire de patience, puisqu’« entre les plantations de chênes aux racines mychorizées et la récolte des premières truffes, il peut s’écouler 6 à 7 ans », prévient Abdallah Meghazi. Les plants mychorizés coûtent 15 euros pièce pour de la truffe noire, Tuber Melanosporum. Pour produire de la truffe blanche de la variété Alba, il faudra compter  138 euros pour un plant, pour des truffes qui se vendront entre 4 000 et 6 000 euros du kilo (contre autour de 1 000 euros le kilo pour la Melanosporum...) Au vu de ces coûts d’investissement élevés, il est conseillé d’implanter de petites surfaces pour démarrer cette activité, qui peut donner des rendements parfois aléatoires. Pour que les mychorizes se développent, un travail du sol est nécessaire au démarrage, afin d’aérer le sol en surface et d’aider à la ramification. Le sol ne doit être ni trop argileux, ni trop riche en matière organique.
La récolte a lieu en fin d’année, en général avant les fêtes, pour bénéficier de prix de vente plus élevés. Mais on peut aussi déguster de la truffe après les fêtes. « En réalité, la récolte peut s’écouler de novembre à mars », note Abdallah Meghazi. Une truffière a une durée de vie entre 25 et 30 ans, ensuite il est nécessaire de la renouveler. Les chênes fourniront alors un excellent bois de chauffage.
S.H.

Une formation les 24 et 25 janvier
Une formation de deux jours, “Implanter une truffière sur son exploitation”, est proposée par la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire. Elle aura lieu les 24 et 25 janvier 2023, à Angers ou au Mans (au plus près des inscrits) . Les objectifs de cette formation sont d’évaluer les potentialités truffières de son exploitation, de connaître le fonctionnement et le suivi d’une truffière, et de mesurer les enjeux de la production et de la commercialisation de la truffe. Renseignements et inscriptions auprès de Claire Lemarié et Abdallah Meghazi, conseillers spécialisés bocage-agroforesterie - tél. 02 43 29 24 59./

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin

L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec…

Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Les métiers agricoles en vidéo

Ils se sont improvisés journalistes, vidéastes, monteurs : près d’une centaine de jeunes en formation agricole ont participé,…

Margot Mégis a détaillé les travaux engagés lors de la session.
Session Pac à Saumur
Réunis à Saumur pendant trois jours, 70 membres du syndicat Jeunes Agriculteurs ont réfléchi sur les contours de la future Pac.…
Une priorité pour la viabilité de votre entreprise
Le vote pour élire les délégués cantonaux de la MSA commence le 5 mai sur internet, mais le vote par correspondance est déjà…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois