Aller au contenu principal

Produire, transformer, vendre, trois savoir-faire

La ferme de la Hussaudière, à Rablay-sur-Layon Maine-et-Loire), pratique la transformation et la vente directe depuis près de 40 ans.

Jean-Louis Thomas, producteur laitier en Anjou. Il produit le lait que sa femme et une salariée transforment et commercialisent. Cette distinction des tâches est pour lui une des clés de la réussite.
Jean-Louis Thomas, producteur laitier en Anjou. Il produit le lait que sa femme et une salariée transforment et commercialisent. Cette distinction des tâches est pour lui une des clés de la réussite.
© AA

« Nous avons commencé à faire de la vente en porte-à-porte dans les années 80 à Rablay et Thouarcé, avec une Diane... On vendait du lait, des œufs, et puis des poulets, des canards, des dindes de Noël », se souvient Jean-Louis Thomas. Installé en 1980, l’éleveur de Rablay-sur-Layon (Bellevigne-en-Layon) a toujours concilié production laitière, transformation et commercialisation. Aujourd’hui, la Diane a été remplacée par un camion frigorifique adapté aux marchés, mais la démarche reste la même : aller vers le consommateur.

Sur 660 000 litres de lait produit par ses vaches prim’holstein, l’exploitation en extrait entre 33 000 et 35 000 litres pour la transformation et la vente.
La ferme de la Hussaudière fabrique essentiellement des yaourts, à raison de 150 000 à l’année. Mais aussi du fromage blanc, de la crème, du beurre. Une petite quantité de lait cru aussi, mais beaucoup moins qu’auparavant.


L’un produit, l’autre vend
Sur la ferme, qui compte deux associés et deux salariés, les rôles sont clairement définis. La production est du domaine de Jean-Louis Thomas et de son salarié, la transformation et la vente sont du ressort de sa femme Anne Thomas et de leur salariée. « Quand elle revient d’une vente, ma femme  n’a pas à se demander si les vaches ont bien vêlé ou si le système d’irrigation fonctionnne. Je suis là pour gérer les problèmes sur l’exploitation », dit Jean-Louis Thomas. Cette distinction des tâches est pour lui une des clés de la réussite et de la viabilité d’un projet transformation-vente directe. Car la vente, en particulier, est très chronophage.


Pas tous les yaourts dans le même panier
Les voies de commercialisation  se sont diversifiées avec le temps, suivant l’adage qui conseille de ne pas mettre tous les œufs (ou plutôt les yaourts ici) dans le même panier. « Il faut être capable de perdre un client », résume Jean-Louis Thomas. La ferme a conservé son système de vente en porte-à-porte, avec un fichier clientèle de 150 à 200 personnes. La ferme vend aussi sur le grand marché  d’Angers le samedi matin, dans une quarantaine de points de vente (supermarchés et supérettes), dans des hôtels et dans des collectivités. Les cantines de Thouarcé, Brissac-Quincé et Beaulieu-sur-Layon s’approvisionnent désormais à la ferme de la Hussaudière, qui figure d’ailleurs dans le catalogue du Réseau Local Anjou.
Les différents modes de commercialisation se complètent : les yaourts invendus en magasins ou collectivités seront ainsi écoulés en petite quantité lors de la tournée en porte-à-porte ou lors de la vente à la ferme qui a lieu tous les vendredis soirs. Y sont proposés les produits laitiers et de volailles de la ferme, ainsi qu’un éventail de produits d’autres exploitations (œufs, fromage de chèvre, rillettes, pâtés...). Cette vente sur place attire de plus en plus de monde depuis 7 à 8 ans, et c’est l’occasion pour les nouveaux clients, locaux ou citadins (Parisiens notamment), de visiter l’élevage : « ils veulent voir d’où viennent les produits ».



Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin

L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec…

Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Les métiers agricoles en vidéo

Ils se sont improvisés journalistes, vidéastes, monteurs : près d’une centaine de jeunes en formation agricole ont participé,…

Margot Mégis a détaillé les travaux engagés lors de la session.
Session Pac à Saumur
Réunis à Saumur pendant trois jours, 70 membres du syndicat Jeunes Agriculteurs ont réfléchi sur les contours de la future Pac.…
Une priorité pour la viabilité de votre entreprise
Le vote pour élire les délégués cantonaux de la MSA commence le 5 mai sur internet, mais le vote par correspondance est déjà…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois