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Crise porcine
Le cadran doit remonter et Inaporc exister

Le président de section de la FRSEA revient sur le dispositif d’aides annoncé par le ministère.

Pour Jacques Lemaître, il est impératif de désengorger le marché.
Pour Jacques Lemaître, il est impératif de désengorger le marché.
© AA
Jacques Lemaître, président de la section porcine de la FRSEA des Pays de la Loire revient sur le dispositif d’aides annoncé récemment par le  ministère de l’Agriculture. Il aborde également la décision d’Arca concernant l’interprofession porcine.

Depuis plusieurs mois, les producteurs de porc vivent une crise sans précédent. Quelles sont les mesures mises en place pour les aider à passer ce cap difficile ?
Jacques Lemaître : En préambule, je rappelle que la crise s’achèvera seulement lorsque le cadran remontera. Pour cela, il est impératif de désengorger le marché et de le fluidifier. Les restitutions obtenues à Bruxelles, fin novembre, sont une partie de la réponse, à condition qu’elles soient utilisées à bon escient, y compris par nos entreprises françaises. Les autres mesures annoncées, vendredi
 dernier, par le ministre de l’Agriculture répondent, en partie, aux demandes formulées par la profession (voir encadré) via la FNP*. La profession, de son côté, continue à travailler sur la mise en place d’un CAT** (ancien Stabiporc). Début 2008, le système devrait être effectif.

Depuis quelques semaines, un autre levier est actionné : encourager l’utilisation et la consommation de viande de porc français. Qu’en est-il ?
Comme je l’ai dit en avant propos, le prix payé au producteur remontera si le cadran augmente. Un des moyens d’influer sur la fluidité du marché et donc du prix, c’est d’augmenter la consommation de viande de porc, principalement celle issue de nos élevages. Par conséquent, les sections porcines des FDSEA du Grand Ouest organisent des opérations de contrôle auprès des opérateurs de l’aval et de la grande distribution. Pour la première cible, il s’agit de vérifier la provenance de la viande utilisée pour fabriquer les produits charcutiers et d’exiger que l’origine, quelle qu’elle soit, soit mentionnée sur le produit ; au niveau des GMS, il s’agit de contrôler les prix pratiqués avec une surveillance renforcée pendant les opérations promotionnelles. Si les prix affichés sont complètement incohérents, des actions plus musclées seront envisagées.

Aides financières, actions de terrain, au moment où des lignes directrices commencent à se dessiner pour les éleveurs porcins, le groupe Arca décide de ne plus participer au financement d’Inaporc. Qu’en pense le syndicalisme ?
La FRSEA et les Jeunes agriculteurs des Pays de la Loire déplorent et ne comprennent pas cette décision (voir encadré ci-dessous), encore plus dans ce contexte de crise. Au lieu que chacun défende sa chapelle, il serait plus intelligent et opportun de réfléchir et de travailler ensemble. L’interprofession est le seul lieu qui réunit l’ensemble des acteurs de la filière, où chacun peut exprimer sa position, pour essayer d’aboutir à un objectif commun. En n’appellant plus ses adhérents à cotiser pour Inaporc, Arca prive l’ensemble de la profession de moyens humains et financiers au service de la filière. Ce comportement crée également des conflits entre groupements et des confusions auprès des producteurs. Nous ne pensons pas qu’en agissant comme la Cooperl, cette dernière accepte de participer à l’interprofession porcine. Nous avons demandé une rencontre avec les bureaux de Terrena et d’Arca afin d’aborder le sujet et de connaître les finalités réelles de ce choix.  
RECUEILLI PAR CÉline joly
*FNP : Fédération nationale porcine
** CAT : Caisse d’aide à la trésorerie.
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